De nos jours, l’artisanat ne se limite plus aux processus de fabrication de produits, des disciplines transversales s’ajoutent aux compétences des artisans. Si la division du travail dans un atelier de conception se caractérisait tout particulièrement par la classe d’âge, les artisans s’exécutent à faire les tâches qui leur sont affectées sans prendre le rôle de gestionnaire de l’entreprise.
Actuellement, il est demandé et même favorisé aux artisans d’étendre les réflexions vers l’entrepreneuriat qui constitue la suite logique de l’ascension dans le monde du travail. Pourtant, la division du travail dans l’atelier devient alors une problématique dans l’évolution du métier. Zoom sur les détails.
Artisan et plus !
Dans les formations artisanales, il ne s’agit plus de former les apprentis uniquement avec les techniques du métier, la formation insère des disciplines qui permettent aux artisans de faire face à des cas rencontrés dans le monde du travail. Par exemple, le maçon ne sera pas uniquement formé sur les différents procédés du métier, il bénéficiera également d’une initiation à l’entrepreneuriat pour créer sa propre entreprise, ou un module de formation concernant les ouvrages bois car il devra être en mesure de parler le langage des charpentiers lors de l’installation des fenêtres. C’est pourquoi, l’image de l’automatisme de ces métiers artisanaux réduit l’ouverture d’esprit des apprentis en voilant les possibilités d’évoluer dans le métier.
Artisan ou gestionnaire : problématique de la division du travail
Le développement des activités, qu’il soit une Très Petite Entreprise (TPE) ou une Petite et Moyenne Entreprise (PME) passe par l’étape où l’artisan propriétaire qui a commencé dans le niveau le plus bas s’éloigne de plus en plus de son savoir-faire pour se concentrer sur la gestion de son entreprise. En effet, avec la division du travail par classe d’âge, l’évolution du métier veut que l’ancien ouvrier avec le temps, soit promu au poste de « patron ». Le fait d’être patron limite l’artisan à moins s’impliquer dans les tâches techniques et manuelles, d’où la perte des compétences techniques au fil du temps. Pourtant, le métier d’artisan évolue avec l’avancée technologique. Un artisan se doit de toujours « mettre la main à la pâte » pour non seulement montrer aux générations naissantes les savoir-faire ancestraux et perpétuer l’art du métier. D’ailleurs, le but des formations en alternance est de permettre aux jeunes de moins plonger dans la théorie durant leur formation et de les mettre en pratique dans les entreprises dirigées par des anciens élèves.
